L’impatience commence à gagner les rangs de certains citoyens sur l’immobilisme que traverse les communes depuis les dernières communales et des plaintes commencent déjà à atterrir dans le bureau du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation. Celui-ci dit d’ailleurs avoir conscience du retard enregistré dans l’installation des nouveaux élus et veut que le dialogue soit accéléré pour faciliter leur installation.
Trois mois après les élections communales, les yeux sont rivés vers le comité de suivi auquel sont confiées les négociations sur les contentieux électoraux. Le ministre Bouréma Condé estime que « les impacts du prolongement indéfini de ce dialogue sont perceptibles déjà dans les collectivités ». « Beaucoup de nos collectivités souffrent aujourd’hui du fait que les conseils communaux ne sont pas installés. La raison est très simple. Il faudrait bien que l’émanation des élus soit bien la volonté exprimée par les populations elles-mêmes. Vous avez un maire qui n’est pas élu, vous n’aurez pas de l’argent du développement d’un partenaire. Le conseil municipal n’est pas l’émanation de la volonté exprimée à la base par les communautés, vous n’avez aucune chance d’avoir de l’appui pour votre développement. Or vous connaissez la limite des ressources de nos collectivités. Depuis cinq mois, tout est paralysé aux niveaux des collectivités locales. J’ai reçu les plaintes de Koumbia qui abrite aujourd’hui une société qui est censée verser la taxe superficielle à la communauté pour son développement. Mais tant que le conseil n’est pas en place, l’argent ne peut pas être perçu par les communautés ».
L’opposition conteste les résultats proclamés par la CENI et ffirme avoir des éléments qui prouvent que ce ne sont pas les résultats sortis des urnes qui sont publiés dans 12 communes dont six urbaines. Elle exige la confrontation des résultats, une démarche qui n’a pas prospéré. Au lendemain de la rencontre entre le chef de file de l’opposition et le président Condé, il a été confié au comité de suivi de l’accord du 12 octobre de trouver une solution politique à ce différend électoral.
Abdoulaye Bah