Conakry: le présumé cerveau de trafic de migrants à Bonfi mis aux arrêts

Deux (2) individus arrêtés par la Brigade Spéciale d’Intervention de Police (BSIP) basée au Commissariat Central de Matoto et la Direction Générale des Renseignements Intérieurs (DGRI), ont été  présentés mercredi,   04 septembre 2024 à  la presse  par la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) de Kaloum.

Il s’agit de  Karamoko Keïta, alias MOKO, âgé de 30 ans, porteur d’un sac à dos contenant une arme de guerre de type PMAK  avec une boite de chargeur garnie de 12 balles, interpellé par  la BSIP  de Matoto et le nommé Dian Baïlo BAH, interpellé le 19 août 2024,  dans les locaux de la mairie de Matam pour trafic illicite de migrants.

Selon, le Commissaire de police à la DCPJ,  Amadou Sambou Bangoura, concernant le nommé Karamoko KEITA,  « le suspect avait opté pour la négation. Mais confronté aux réalités du terrain avec les preuves réunies, il a fini par reconnaitre les faits mis à sa charge »,  a-t-il déclaré.

Le suspect, Karamoko KEITA alias MOKO, a reconnu  d’être appartenu   à un groupe de voleurs à main armée  de six personnes dont son grand, le nommé PAOLO, qui serait le leader.

« Je reconnais avoir participé à sept (07) opérations de vol à main armée dont la dernière en date, remonte au  26 août 2024 á Yattaya-Fossidė », a-t-il précisé.

Le second suspect, Djan Baïlo BAH,  accusé de trafic illicite de migrants, a reconnu effectivement avoir été contacté par un certain Ousmane Diouma, de nationalité sénégalaise, présentement installé en Espagne.

« Un Sénégalais qui se dit propriétaire d’une structure chargée de faire traverser les migrants vers l’Espagne, m’a proposé d’être son représentant en Guinée tout comme son jeune frère Issa  Diouf au Sénégal. C’est ainsi que j’ai commencé le recrutement des migrants au niveau du quartier Bonfi-port et j’ai réussi à mobiliser 29 personnes et mon propre fils a complété le nombre à 30. Le lieu de regroupement indiqué était la gare routière Nassouroullahi 2 à Cosa », indique-t-il.

Le suspect déplore qu’il a appris finalement, parmi ces migrants, 23 ont rendu l’âme y compris son fils.

AGP