Après la condamnation d’Ibrahima Sory Camara à dix-huit moi de prison, plusieurs leaders et militants de l’opposition républicaine sont inquiétés par des ennuis judiciaires. Alhousseny Makanéra Kaké et cie répondront à la barre du tribunal de première instance de Dixinn, le 3 mai. Ils sont convoqués suite à l’incendie du commissariat de Cosa survenu lors de la dernière manifestation organisée par cette entité politique. Les opposants appellent ses militants au soutien, en se rendant au tribunal et à observer une journée ville-morte en guise de protestation. Les opposants condamnent « ces agissement » qu’ils appellent un « harcèlement judiciaire » de la part du gouvernement. « Sa justice à deux vitesses est en train de procéder à des arrestations arbitraires des responsables et militants de l’opposition. Aujourd’hui, nous avons en prison plus de cent détenus, dont vingt-cinq arrêtés de façon arbitraire à Linsan (Kindia) », rappelle Cellou Dalein Diallo.
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« Les leaders de l’opposition convoqués à la justice, sont ceux qui avaient signé la déclaration d’informations relative à notre dernière marche pacifique. Tout cela procède du souci d’Alpha Condé et ses hommes d’intimider l’opposition, alors que nous avons pensé que la rencontre que nous avons eu avec lui devait favoriser une nouvelle dynamique d’apaisement de paix et de cohésion sociale. Malheureusement, au moment où on est au comité de suivi pour trouver une solutions, on est en train d’arrêter, de juger, de condamner les militants de l’UFDG sélectionnés en raison de leur appartenance politique. L’opposition républicaine condamne énergiquement ces agissements de l’Etat, condamne cette justice à deux vitesses. Nous avons décidé de reprendre nos manifestations pacifiques, car il n’y a aucune volonté politique d’aller de l’avant, de rester dans la dynamique de l’apaisement et de la décrispation. Aucune volonté perceptible de trouver une solution aux contentieux électoraux », conclut le leader de l’opposition.
MYD