Vingt quatre (24) Journalistes ont bénéficié d’une session de formation BRIDGE portant sur les fondements d’une couverture médiatique en période électorale, dont le thème est :«les médias publics et privés à l’épreuve du traitement responsable de l’information électorale pour un retour apaisé à l’ordre constitutionnel», est la thématique principale. L’offre est une initiative du programme des nations unies pour le développement (PNUD) Guinée en collaboration avec ses partenaires.
Durant quatre (04) jours, vingt quatre (24) modules Bridges ont été exposés aux hommes de médias venus de Conakry et Kindia. Les thématiques débattues portaient essentiellement sur la vie des médias en période électorale. Il s’agit entre autre: la méthodologie et monitoring des médias; le code de conduite des médias pendant les élections, la cyber sécurité et désinformation en période électorale, le rapport des OGE et médias, les types d’infractions électorales etc.
D’après les facilitateurs, ces outils méthodologiques et pratiques permettront aux journalistes de jouer un rôle majeur dans cette sortie de transition avec des résultats satisfaisants.
«Nous sommes dans une phase de transition, et comme toute transition elle doit s’achever par l’organisation d’élections. Ces élections comme le CNRD lui-même l’a dit seront inclusives, participatives et elles se feront de manière à ce que les résultats soient acceptéesde tous. Et pour cela il est extrêmement important que les médias qui sont une partie prenante essentielle de ce processus électoral soient outillés à un certains moment pour permettre non seulement, diffuser l’information pour que l’électeur puisse jouer pleinement son rôle de moteur du changement et de renouvellement des pouvoirs à la tête des pouvoirs publics, mais aussi l’éducation du citoyen guinéen», explique Pathé Dieng, l’expert électoral.
«Les élections n’ont pas un prix, elles ont un coût», déclare le facilitateur Dieng. Pour ajouter la valeur ajoutée à un scrutin, les médias constituent des partenaires techniques incontournables dans un cycle électoral. Pour ce faire, l’intégrité électorale doit être une affaire de tous.
Cependant, la relation entre les organes de gestion électorale et les médias fait souvent défaut. Pour éviter les frustrations entre ces deux hommes de terrain, les facilitateurs ont mis un cap sur le domaine d’intervention des OGE avec les médias.
«- régulation des médias : s’assurer du respect effectif des lois ou réglementations.
– liaison avec les médias : informer les médias des changements des dispositions électorales.
– sensibilisation médiatique : travailler avec les médias des changements de dispositions électorales», detaille Amadou Macka Diallo.
Outre l’exposition des modules, la formation a aussi été une opportunité de partage d’expériences. Durant l’atelier, les facilitateurs et les journalistes ont dépeint les manœuvres malsaines qui affectent le processus électoral dans notre pays. Au sortir des échanges, les bénéficiaires ont apprécié la teneur de l’atelier. Ces hommes de médias s’engagent à mieux.
«C’est ici que j’ai appris que le processus électoral comporte trois (03) phases,(08) huit étapes et trente-deux (32) activités. J’ai eu des informations que je ne disposais pas, on m’a montré que les journalistes sont au centre d’un processus électoral, avant, pendant et après un scrutin. Et les médias ont un rôle central pour la réussite d’une élection. J’entendais que la ceni est budgetivore, mais à travers les explications détaillées, j’ai compris qu’il faut un moyen pour organiser une élection, il faut les moyens. Les médias sont au centre pour éduquer, sensibiliser et surtout s’impliquer pour la réussite électorale», félicite Mamadou Alpha Bah, Journaliste à Djoma Média.
Organisé par l’institution dont la vocation est de bâtir des ressources en Démocratie, Gouvernance et Elections (BRIDGE), cet atelier est sanctionné par un certifat international décerné aux bénéficiaires.
Mariam KANTE