Crise post-electorale: des citoyens quittent Bailobaya par crainte des expéditions punitives des FDS

Depuis le lendemain de la présidentielle du 18 octobre dernier,  les habitants de l’axe font face à la colère des forces de l’ordre.   Ces quartiers réputés chauds de la banlieue de Conakry enregistrent des descentes musclées au point que certains citoyens décident de quitter pour aller se réfugier ailleurs. C’est le cas à Bailobaya, un quartier périphérique de Conakry qui relève de la préfecture de Dubréka.
Plus d’une 30 des jeunes sont arrêtés et conduits à la maison centrale de conakry. Selon ses proches,  ils été arrachés nuitamment à leur domicile. Certains d’entre eux seraient accusés de port d’armes.
Des sources concordantes, pour la plupart, ils ont été interpellés par la complicité des voisins qui  ne partagent pas les mêmes bords politiques qu’eux. 
Les forces de l’ordre demanderaient  une somme de 2  millions 500 mille francs guinéens pour libérer les jeunes arrêtés. Ce qui n’est pas à la portée de tout le monde d’autant plus que les arrestations se font nuitemment  dans les domiciles.

Pusieurs chefs de famille ont envoyé certains membres de leurs familles au village après la sortie de Ansoumane Bafoué annonçant la mise en place d’une unité spéciale pour les zones réputées chaudes de la capitale dont Bailobaya,  Fofomeré,  Keitaya et la t8.
El Amadou Bah de retour de Dakar où il était hospitalisé  a été surpris par des hommes en tenue militaire à son domicile dans la nuit du mercredi 27 octobre dernier aux environs de minuit qui  tiraiente des balles réelles. Lui, son fils ainsi que 3 autres locataires ont été embarqués. Ils sont reprochés d’avoir échoué à identifier un  certain oustaz Amadou activement recherchés par les autorités .

Il faut noter que bailobaya a été le théâtre d’une violence inouïe entre les forces de l’ordre et les jeunes protestataires qui réclament les « résultats des urnes».


Mamadou Yaya Barry