Lors d’un point de presse tenu le 25 février, à son siège, la Cellule Balai citoyen, a exhorté l’Etat guinéen à « assumer pleinement ses responsabilités en présentant dans les plus brefs délais un plan d’accompagnement juste des habitants concernés par l’opération de déguerpissement en cours à Kaporo-Rails ».
Ces opérations de déguerpissement ont été lancées le 20 février, par le ministère de la Ville et de l’aménagement du territoire, sur la zone de Kaporo-Rails qu’il considère comme domaine de l’Etat. « En effet, le site de Kaporo-Rails est un domaine réservé de l’État conformément au décret 211 pris en 1989. Ce décret acte que le domaine de Koloma est réservé dans le patrimoine foncier de l’État. Cependant, cela ne permet aucunement de ‘’chasser sur le champ’’ les habitants de la zone, dont certains y résident depuis une date bien antérieure à la signature du décret. Nous pensons qu’il est du devoir de l’État de les accompagner et les dédommager sans attentes à hauteur de leurs biens perdus et des coûts engendrés par ce déplacement forcé », lit-on dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
La cellule Balai citoyen appelle les habitants qui étaient installés après 1989, à se constituer en association. « Nous nous engageons formellement à les soutenir pour la défense de leurs droits et pour que les responsables leur aient délivrés ces permis soient poursuivis en justice. Ces habitants sont à voir comme des victimes qui ont été dupées par des responsables administratifs malhonnêtes. Nous ne dénonçons donc pas l’action de l’État, qui va dans le sens de la régularisation du territoire et des biens fonciers, mais ne pouvons retenir notre inquiétude quant au sort qui est réservé aux habitants déplacés. A ce jour, aucun dédommagement n’est prévu pour ces populations. Nous appelons le Gouvernement à présenter un plan d’accompagnement des victimes dans les plus brefs délais », poursuit le communiqué.
Abdoulaye Kourouma pour Refletguinee.com
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