À SON #EXCELLENCE #MONSIEUR LE #PRÉSIDENT DE LA #TRANSITION #GUINÉENNE ET AUX #MEMBRES DU #GOUVERNEMENT.
L’heure est grave. Aujourd’hui dans les villes de la Guinée, on aperçoit de loin et dans chaque station, une longue file d’automobilistes qui attendent impatiemment de pouvoir faire le plein d’essence devenue ces derniers mois, une denrée rare suite à l’explosion meurtrière et dévastatrice en plein cœur de la capitale, du plus grand dépôt d’hydrocarbures du pays.
Si la pénurie de carburant n’est pas un phénomène nouveau en Guinée, elle est alors un fait réel dans beaucoup de pays, même parfois ceux qui en exportent. C’est comme le cas du géant pétrolier africain, le Nigeria en avril 2022. Est ce nécessaire de rappeler également, qu’entre l’embargo contre le brut russe, la volatilité des cours de pétrole et la flambée des prix du baril, les difficultés d’approvisionnement en carburant font planer les craintes de disette sur le continent ?
Ainsi comme annoncé, la situation guinéenne actuelle du phénomène est occasionnée par une incendie dont les causes restent méconnue du grand public jusqu’à ce jour. Dans de telles situations comme chacun peut le constater, la population et le gouvernement font face à de sérieux problèmes.
Pour la population, on parlera de cherté de vie sur tous les plans et du gouvernement de la pression que cela exercera sur son budget par le biais de la subvention qu’il accorde à la population sur le prix de vente à la pompe.
D’après Monsieur Sidiki Diarra de Turgot Commodities SA, chaque mois la Guinée consomme environ 80 millions de litres de gasoil, 50 millions de litres d’essence, 16 millions de litres de fioul lourd, et le secteur minier à peu près 10 millions de litres. Ce qui fait de la Guinée l’un des plus gros consommateurs de carburant de la sous-région.
En dépit du dilemme lié à l’obtention du carburant, les vrais problèmes auxquels est confrontée aujourd’hui la population guinéenne sont entre autres : le manque crucial de la satisfaction de ses besoins primaires (la nourriture, l’eau, l’électricité, l’Internet, l’information) et aussi des emplois décans en abondance. Même le suivi correct des cours dans les établissements d’enseignement est impacté. Tout cela est une source de frustration qui occasionne des conséquences dont personne ne saura à mesure de les évaluer. Mais le peuple de Guinée comme toujours à été solidaire dans des situations d’extrême urgence. Le cas Ebola est une illustration parfaite. Si elle est sortie vainqueur dans ce combat, c’est n’est pas cette crise qui l’atténuera. C’est pourquoi, il faudrait donc des solutions de résilience pour aider le tink tank du gouvernement.
Alors pour diminuer l’impact de ces maux sur la population souveraine de Guinée, je propose :
- Du #combat #contre la #famine :
Le gouvernement devra diminuer son budget de fonctionnement au profit des projets d’investissement pour créer des emplois (même parfois avec des salaires modestes). Il devra également contrôler les processus des différentes importations depuis les pays d’exportation jusqu’en Guinée. Cela ajouté à la révision des taxes douanières en faveur des opérateurs économiques, lui permettront d’avoir une main mise sur les prix des biens importés et vendus dans le pays.
Actuellement, pour éviter que les travailleurs subissent beaucoup des dommages économiques de la crise, l’Etat devra être à mesure d’entreprendre pour le moment, le travail à tour de rôle. Soit 3 jours de travail par groupe. Les techniciens dont les présences sont nécessaires chaque jour, devront voir leurs conditions salariales améliorées. À défaut de tout ça, il faudrait qu’il soit revue à la hausse, proportionnellement aux dommages économiques engendrés par la crise, les salaires de tous les travailleurs au préjudice de l’Etat, des Administrateurs et actionnaires. Compte tenu de l’étendue de la crise à tous les niveaux, c’est une solution que je n’encourage pas pour le moment.
L’Etat devra chercher actuellement, à réguler la circulation en limitant les indisciplines tant chez les automobilistes que chez les occupants de la route de façon anarchique. Il lui faudra également interdire vigoureusement, la circulation des gros engins pendant la journée. Cela diminuera les embouteillages et la consommation du carburant, par ricochet, la diminution de sa subvention accordée dans ce domaine aussi.
Il faudrait qu’il soit également renforcé la rigueur contre les vendeurs du marché noir et accroître la communication de l’Etat par rapport à l’approvisionnement des stations, qui devront aussi respecter à la lettre, les mesures et exigences préventives dictées par l’Etat pour mieux organiser actuellement, la vente du carburant à la pompe. C’est une technique qui diminuera les tracasseries et donc limitera l’évolution du marché noir et des prix qui peuvent en résulter. L’objectif est de maîtriser les prix à l’interne en atténuant les externalités négatives de la crise actuelle du carburant. Faut-il rappeler que le carburant a un impact considérable sur les prix des biens et services en Guinée ?
- #De l’information #et #de l’internet :
L’Etat devra faire profil bas. Il peut cependant, encadrer le débat public par des interdictions et sanctions draconiennes contre les semeurs de troubles. Libérer l’internet et annuler la suspension de certaines radios ne peuvent qu’accroître les emplois. Ça diminue même les menaces de révolte de la population.
- Du #suivi #normal des #cours dans les #institutions d’enseignement du #pays :
Il faudra que le nombre de jours de fréquentation soit diminué jusqu’à ce qu’il soit maîtrisée la crise de carburant. Les ministères en charge devront augmenter les heures de cours de 8h à 14h pour 08h à 18h même pour les élèves de l’école primaire.
En diminuant les jours de fréquentation des écoles par cette méthode, on diminuera aussi les charges des parents liées au transport des écoliers et on diminuera également, la densité de la circulation, par ricochet, le besoin d’essence et la subvention de l’Etat sur le carburant. D’ailleurs, les écoliers auront plus de temps pour revoir leurs leçons et il n’y aura pas de grève, ni d’année scolaire presque blanche.
- #De l’eau et #du #courant.
Généralement, s’il y’a le courant, il y’aura aussi de l’eau. La SEG fonctionnera ainsi que les forages. Donc l’Etat devra envisager alors l’expansion des énergies renouvelables, les pénaux solaires et l’énergie éolienne. Voilà aussi sur quoi au-delà de la réalisation des routes, devrait se baser la relation Guineo-Chinoise et d’autres relations bilatérales.
Il faudra impérativement que la Guinée diminue sa dépense des produits d’hydrocarbures. En faisant fonctionner régulièrement les entreprises avec ces énergies ci-dessus citées, l’Etat pourra atteindre cet objectif de moins dépendant, si toutefois, les installations sont régulièrement suivies et entretenues. C’est aussi une politique qui générera un surplus énorme de stock de carburant que les automobilistes et grandes sociétés ayant des forts besoins en énergie pourront utiliser.
Je termine en disant, que si aujourd’hui, nul ne peut contester que l’énergie est la clé du développement en Afrique et en Guinée particulièrement, il est alors vrai que c’est sur elle que le continent construira son industrialisation.
En Europe, comme ailleurs, l’expansion des énergies renouvelables va au-delà d’un approvisionnement fiable en énergie et de la protection du climat. Le développement économique tout entier en bénéficiera ; de nouveaux emplois et de nouvelles perspectives émergeront pour des pans entiers de l’industrie. Une énergie faible et durable est également indispensable pour assurer l’accès des populations aux services de base importants tels que les soins de santé et de l’eau potable.
Comme autres solutions à envisager pour un futur moins troublant, il faudrait que :
- l’Etat accélère la construction loin de la capitale, du nouveau dépôt d’hydrocarbures. Ce nouveau dépôt devra être équipé en dépit des éléments de sécurité capables de détecter les différents dangers (incendies, sabotages, inondations …), des antimissiles. En attendant cette réalisation, les différents entrepôts de stockage des sociétés minières et des autres sous dépôts de la SONAP peuvent être utilisés pour garder les stocks de sécurité, une fois que les stations sont ravitaillées. Les banques devront épauler l’Etat pour les approvisionnements à nouveau du et de façons régulière et organisée.
- L’Etat doit aussi commencer à prendre des dispositions pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Cela amènera à une réouverture de l’économie guinéenne au monde extérieur. Faut-il rappeler qu’aucune nation, quelle que soit sa puissance et l’immensité des ressources dont elle dispose, ne peut prétendre évoluer dans l’autarcie en repliant sur soi ? Le monde est devenu un village planétaire.
Bien que long ce texte, en attendant que l’Etat résolve définitivement ce problème brûlant de carburant, voici ce que je peux conseiller aux autorités. Faut-il s’en réjouir ou le redouter ?
Par #Mohamed #Lamine #CAMARA (MOLAC).