À l’instar de leurs camarades de Conakry et de certaines villes de l’intérieur, les enseignants contractuels de la préfecture de Kindia ont manifesté ce jeudi, 3 mars, en organisant un sit-in devant le bureau de l’inspection régionale de l’éducation de Kindia. Ils réclament sans condition leur intégration à la fonction publique.
C’est en scandant des slogans comme : « A-BAS le concours, nous voulons notre intégration sans concours… » Que les enseignants contractuels de Kindia ayant servi en 2018 l’Etat, ont démarré leur manifestion.
Sur d’autres pancartes on pouvait lire : « VIVE L’ENGAGEMENT DES 10.587 ENSEIGNANTS CONTRATUELS »
Pour calmer les ardeurs, les autorités régionales de l’éducation ont accepté d’écouter les grognards. Le coordinateur régional des enseignants contractuels de Kindia, Bah Lamine Tolno, n’est pas passé par mille chemins pour traduire leur mécontentement : « Nous sommes là par rapport à notre situation qui date depuis 2018, nous avons été recrutés à cette date et depuis lors, vous nous avez jeté. Depuis l’apparition de la première liste qui a été refusée certains de nos camarade n’ont pas pu rejoindre les classes dans les écoles privées parce qu’on les considère comme des démissionnaires. Donc actuellement ces gens ne sont pas à leur poste. Ils ne savent plus quoi faire. Pour le concours nous ne sommes pas prêts il faut que cela soit clair dans la tête des gens. Nous sommes prêts pour les évaluations dans les salles de classe là c’est la meilleure évaluation mais le concours nous savons comment ça se passe. Et nous ne sommes pas prêts. Pour le cas des enseignants communautaires, la liste a été gonflée. Quand on avait travaillé on avait remonté une liste de 10 000 et après on se retrouve avec 22 000. Il faut aussi que cela soit éclairci. » A-t-il martelé.
L’inspecteur régional de l’éducation de Kindia, Mouctar Camara, a apprécié les revendications mais pas la manière : « La manière de venir poser vos problèmes pose problème. Sinon vous avez le droit de manifester. Vous devez faire un écrit qu’on va remonter. Venir crier dans un bureau ce n’est pas honorable pour vous. Écrivez et nous allons remonter. Mais sachez que nous ne voulons pas des enseignants qui n’ont pas le niveau et qui n’ont jamais fait une école d’instituteurs ou sortis à l’ISSEG. Il faut que cela soit clair. Allez vous préparer parce que nous aurons besoin des meilleurs. » A-t-il précisé.
Il faut noter que certains enseignants n’ont pas digéré les propos de l’inspecteur régional de l’éducation. Selon eux, il y a beaucoup plus de paroles que d’action c’est pourquoi ils ne comptent pas baisser les bras tant qu’ils ne seront pas satisfaits.
AGP