La marche pacifique qui était prévue demain dans la capitale guinéenne n’aura finalement pas lieu. Les initiateurs de cette action qui vise à protester contre la hausse du prix du carburant ont décidé d’y renoncer après que le gouverneur de la ville de Conakry ait interdit cette marche. Cette décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale des forces sociales qui a eu lieu ce dimanche. Une déclaration a été faite. Une déclaration qui a été lue par Sékou Koundouno .
« Au regard de la tentative de provocation et du discrédit envisagé par le gouvernement à travers la lettre d’interdiction de la marche pacifique prévue demain lundi 16 juillet 2018 qui engage tout le peuple de Guinée . Nous , forces sociales de Guinée nous sommes réunies ce dimanche 15 juillet 2018 en assemblée générale au cours des consultations et des informations qui ont été échangées, il est ressorti la ferme volonté du gouvernement de provoquer des violences à travers des infiltrations et affrontements dans l’unique but de ternir l’image pacifique et responsable de nos précédentes actions de revendications. Pour éviter le piège de la provocation et du discrédit envisagé par le gouvernement. Les forces sociales de Guinée décident de la transformation de la marche pacifique pour la zone spéciale de Conakry de demain lundi à une journée ville morte et appellent tous les citoyens et à toutes les citoyennes à observer largement ce mot d’ordre. »
Les forces sociales ont également annoncé leur intention de saisir dès demain la cour constitutionnelle pour attaquer la décision du gouverneur de la ville de Conakry pour abus de pouvoir. Elles a également déclaré qu’elles ne sont pas prêtes à abandonner le combat. Elles vont bientôt organiser des marches pour toujours protester contre l’augmentation du prix du carburant.
Ousmane Condé