Alors que le débat enfle dans la cité au tour de la présence des chasseurs traditionnels appelés Donzos à Conakry. Surtout à un moment où la capitale connait des manifestations sociales et politiques, le président de l’institution nationale indépendante des droits humains, Mamady Kaba, sort de son silence et parle d’une activité illégale.
Apres l’UFDG, c’est au tour du président de l’INIDH de monter au créneau pour dénoncer la présence des Donzos dans les manifestations politiques en Guinée.
«Les donzos est une confrérie qui existe dans beaucoup de régions de la Guinée voir même en Afrique. Maintenant en tant que tel ils ont toute leur place dans la société guinéenne. Mais la participation aux manifestations, l’usage de leur statut de chasseur pour intimider ou pour exercer la violence contre d’autres citoyens au nom de la sécurité est totalement illégal. Les donzos n’ont pas leur place dans une manifestation».
Le président de l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains rappelle que le maintien d’ordre revient aux forces de l’ordre.
« Ce n’est pas à eux (Donzos) d’assurer la sécurité de qui que ce soit encore moins de défendre un pouvoir ou un régime. Les services de sécurité sont exactement là pour ça. »
Pour Mamady Kaba, c’est l’impunité qui encourage ces pratiques en Guinée. Il souhaite que les autorités y mettent un terme.
« Tout donzo qui s’implique dans les manifestation et qui exerce une intimidation sur un citoyen si les preuves sont établies ,il doit être traduit devant les tribunaux et sanctionné conformément à nos lois ».
L. Barry