Soldats sans matricules : Des démonstrations de force à Yimbaya

Les soldats recrutés et formés en 2009 à Kissidougou, sous la transition militaire, et qui n’ont toujours pas leurs matricules, ont manifesté, le 13 mars, à Matoto, non loin de la mosquée Fofana. Ils sont 1669, soldats concernés à travers le pays. Les soldats demandent au Président de la République, le commandant en chef des forces armées, de s’impliquer pour résoudre leur problème. « Nous demandons aux autorités de faire tout pour que le dossier de Kissidougou soit traité. 

 

Le Président avait donné l’ordre d’immatriculer tous ceux qui sont recruté en 2009. Aujourd’hui nos amis sont dans les rangs, ils ont même des grades. Mais nous, nous sommes abandonnés. Où sont nos matricules ? Nous insistions là-dessus, nous leur demandons de nous aider à avoir nos matricules », a souligné Sena Doré, le porte-parole.  Et d’ajouter : « Nous savons  manier les armes. C’est un danger. On parle de l’insécurité. Nous sommes 1669 soldats formés, abandonnés, c’est plus que de l’insécurité. Cela contribue à la recrudescence de l’insécurité. Nous sommes toujours stigmatisés. Partout où il y a de braquage,  de vole,  on parle toujours de nous alors que nous avons passé huit ans à attendre.

Il y a plus de six ans, nous avons mené des démarches auprès de la Présidence où nous avons envoyé des courriers de doléances à plusieurs reprises sans réponse. Nous sommes venus au ministère de tutelle, là aussi sans succès. A l’Etat-major de l’armée de terre, trois courriers de doléances, rien. Nous nous sommes adressés au Médiateur de la République, le gouverneur de la ville de Conakry, et à l’Assemblée nationale, au premier imam, en vain ».

Abdoulaye Kourouma

TEL: 655 814 534

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