L’Organisation guinéenne de la citoyenneté (OGC), a animé une conférence de presse, ce 27 août, à la Maison de la presse, à Coléah pour présenter les résultats de son enquête sur les taxi-motos dans la région de Conakry.
De janvier à juin 2018, le Centre Hospitalo-Universitaire d’Ignace-Deen, a enregistré 45 décès liés aux Taxi-motos. L’année dernière, il en a compté 1185. Le CHU de Donka a enregistré, de janvier au mois de juin de cette année 934 accidents dont 707 dus au taxi-motos, avec un dépôt de 25 corps. Au total 29 décès. En 2017, 185 décès sur 990 accidents ont été enregistrés dans ce centre.
La même enquête révèle que de janvier 2017 à juin 2018, 2723 accidents ont été notifiés dans la commune de Ratoma. « Le service routier du commissariat central de Matam a enregistré 67 cas d’accidents entre motos et 161 cas motos-motos avec un total de 228 accidents dont 58 décès chez les hommes, 13 cas chez les femmes et 10 chez les enfants pour un total de 81 décès entre 2012-2018 », a précisé Salif Keita, le chargé des programmes et des projets de l’OGC.
Alseny Oumar Diallo, président de l’ONG, souligne que le phénomène est en train d’endeuiller bon nombre de familles et condamner d’autres à une handicape à vie. « On a collecté des données dans les différents services, les hôpitaux, les commissariats centraux. Au cours de cette enquête, nous avons remarqué beaucoup de faiblesses. Certains services ne possèdent même pas de données, ou ne savent pas comment gérer le phénomène des accidents », fustige-t-il.
Au nombre des recommandations, on peut citer, entre autres, la formation des conducteurs des mototaxis, la réglementation du secteur, revoir l’âge moyen requis pour conduire, le port obligatoire de casque, des chaussures fermées et des gants. Éviter la surcharge et le sens interdit, la fixation officielle d’un tarif par tronçon, sont également recommandés par l’Organisation guinéenne de la citoyenneté. L’ONG entend également se lancer très prochainement dans la sensibilisation à travers Conakry et les autres villes de l’intérieur afin d’amoindrir le taux des accidents de la circulation causés par les engins à deux roues.
Abdoulaye Kourouma